Petite traduction approximative du livre Box turtles
de RB et P.Bartlett.

Ouvrage en Anglais que je conseille aux amoureux de Terrapene et autres tortues boîtes

Si vous voulez acheter ce livre voici quelques informations :

Reptiles Keeper’s Guides
BOX TURTLES
R.D.Barlett and Patricia Barlett
ISBN 0-7641-1701-7
BARRON’S

Reproduire vos Tortues Boîtes

Comme les populations de tortues boîtes présentes autour de la planète diminuent, il devient de plus en plus important aujourd’hui, de bien maintenir nos populations captives.

De nombreux herpétologues, amateurs ou non, ont réussi à reproduire de nombreuses espèces, néanmoins, la splendide tortue boîte d’Indochine continue à poser des problèmes d’élevage en captivité, et ce malgré nos efforts.

Dans la nature, les différentes étapes de la reproduction des tortues boîtes, s’effectuent comme pour les autres ordres reptiliens, par stimulis extérieurs. Pour élever avec succès et constance en captivité, il faut reproduire ces stimulis : La photopériode (longueur des jours & des nuits), les changements de temps suivant les saisons (la progression annuelle du froid au chaud des régions tempérées, ou simplement le changement de temps sec à la pluie des régions équatoriales). Modifier l’hygrométrie, la pression atmosphérique, les précipitations, l’hibernation (quand cela s’applique), constituent les paramètres déterminant pour la reproduction. La majeure partie des tortues boîtes vivent dans l’hémisphère nord et sont dépendantes de tous ces signaux environnementaux. Les changements de pression atmosphérique seront remarqués par les tortues, également dans les installations intérieures. Mais certains facteurs comme la pluie, l’ensoleillement, les variations de températures devront être reproduits par vos soins. Les tortues boîtes se reproduisent par l’intermédiaire d’œufs.

La première ponte s’effectue trois à six semaines après l’accouplement. La plupart des femelles pondent deux à trois fois (parfois plus) par saison, à trois semaines d’intervalles, en déposant de un à huit œufs par nid. Les femelles sont capables, de conserver le sperme et peuvent ainsi, pondrent des œufs fertiles pendant plusieurs années, après un seul accouplement.

Le temps d’incubation des œufs est dépendant des températures et de l’humidité. En d’autres termes, les œufs répondent aux conditions que leur offre l’environnement de ponte. Ils peuvent ralentir leur développement pour que l’éclosion, se fasse au moment idéal pour la survie des juvéniles.

Une température excessive ou trop basse, la sécheresse peut causer un ralentissement temporaire du développement embryonnaire, appelé diapause. Des conditions trop extrêmes peuvent tuer ou déformer l’embryon.

Dans la nature, les jeunes émergent pendant la période offrant les meilleurs conditions. Mais certains embryons peuvent passer l’hiver en diapause, avant de finir leur développement et d’éclorent.

Les femelles sont de petite taille et pondent peu d’œufs. Bien qu’un record de huit œufs ait été enregistré par une Terrapene ornata, elles pondent généralement entre trois et cinq œufs. Les tortues boites d’asie (asian keeled) sont connues pour pondre plus de cinq œufs, mais les autres espèces, du groupe Cuora produisent de un à deux œufs par ponte.

Comment se produisent les rencontres et les accouplements dans la nature ? Certaines tortues boîtes ont une très bonne vue et sont présentes en grand nombre dans les milieux les plus propices. Par conséquent, elles se rencontrent par le seul fait du hasard. Dans tous les cas, durant la période de reproductions où la femelle est réceptive, les rencontres sont dûes à plus que le hasard.

Il est connu que les reptiles produisent des phéromones, une hormone odorante liée à la reproduction. La production de phéromones par les glandes et les effluves augmente pendant la période de reproduction.

Les phéromones sont spécifiques à chaque espèce et donnent des indications aux mâles, sur la réceptivité des femelles.

Pendant la saison de reproduction, les mâles semblent trouver facilement une femelle réceptive et sont capables de parcourir de longues distances à leur poursuite. Les phéromones semblent tenir un rôle majeur dans le jeu de séduction.

Quelques espèces de tortues boîtes se satisfont d’une courte période de parade amoureuse avant l’accouplement. D’autres au contraire, ont besoin d’une période plus longue.

Chez les espèces semi-aquatiques, cette parade se passe principalement dans l’eau. Les mâles des différentes espèces les plus à l’est, tournent autour de la femelle qu’ils ont choisi, en pinçant les pattes, la tête, le cou et l’arrière de la carapace.

Les mâles des espèces les plus à l’ouest se contentent de bousculer leurs partenaires par l’arrière. La cour des espèces asiatiques est plus rude. La femelle se fait immobiliser par des coups donnés à l’arrière de la carapace pour ensuite se faire chevaucher.

Les mâles des espèces les plus en dômes, conservent leur position d’accouplement en s’accrochant avec leurs griffes postérieures aux pattes arrières ou à la partie postérieure du plastron mobile de la femelle. Pour faciliter l’accouplement, les mâles de l’ouest ont développé une articulation au niveau des griffes. La femelle aide également le mâle à maintenir sa position.

Les mâles des espèces les moins au nord, retiennent la femelle avec leurs 4 pattes.

Pour les spécimens captifs, il est important d’offrir un espace de ponte confortable et bien adapté, le plus proche possible des conditions naturelles. Beaucoup de femelles creusent un nid très profond, correspondant à la longueur de leurs pattes postérieures. Les espèces asiatiques creusent, quant à elles des nids peu profonds, suffisant pour contenir leurs deux œufs. Les tortues boîtes préfèrent une terre retenant suffisamment l’humidité pour assurer de bonnes conditions au nid. Si les parois de ce dernier, en construction, s’effondrent ou si la profondeur est insuffisante, la femelle va stopper sont travail et va recommencer plus loin.

Lorsqu’elle prépare son nid, la femelle urine abondamment pour humidifier la terre. Une fois prête à pondre ses œufs, elle descend dans le nid pour y déposer ses œufs. La descente des œufs est ralentie par l’expulsion simultanée, d’un liquide épais et visqueux. Une fois la ponte terminée, elle recouvre, avec soin le nid, de terre, de branchage, de feuilles mortes.

Les pontes interviennent en fonction des pluies et de l’espèce considérée. En captivité, nous intervenons après la ponte en déterrant les œufs et en les plaçant en couveuse. Nous les plaçons alors, dans la même position que dans le nid, dans de petits bacs plastiques à moitié rempli de vermiculite humide. Après cela, la boîte est placée dans l’incubateur.

Beaucoup d’herpéthologues assurent qu’il est important de ne pas retourner les œufs. Il est essentiel de suivre cette recommandation. Pour faciliter le repérage et l’orientation originelle de l’œuf, nous dessinons une croix sur le dessus des œufs avant de les manipuler. Comme les œufs d’oiseaux, les œufs de tortues boîtes, n’ont pas besoin d’être tournés pendant l’incubation. Les tourner, serait même fatale pour les embryons.

Si vous souhaitez et pouvez laisser incuber les œufs de façon naturelle, vérifiez et protégez le nid des rongeurs, oiseaux et autres prédateurs. Les corbeaux et pies peuvent repérer une femelle entrain de pondre et attendre, pour voler les œufs. Ces oiseaux, comme quelques mammifères, risquent de voler les œufs, pour ensuite s’en régaler ou attendre patiemment les naissances. Prenez garde également pour les juvéniles.

Les œufs de tortues boîtes sont allongés à coquille souple. Si vous offrez l’opportunité à votre femelle de faire une chambre d’incubation avec des débris de végétaux et qu’elle pond dans le terrarium, retirez les œufs et placez les à demi enfoncés dans la vermiculite en incubateur (1/4 eau + ¾ vermiculite).

Les œufs blancs, se décolorent et se ratatinent au fil du temps. Si vous êtes certains des œufs non fécondés, retirez les de l’incubateur. La mort de l’embryon peut arriver au cour de l’incubation, mais plus rarement, avant le terme, certains jeunes tentent de briser leur coquille.

A la fin de l’incubation, qui varie entre 65 et 90 jours, selon les espèces et la température, les premières naissances arrivent. Aidé par la biodégradation de la coquille, le juvénile, coupe pour sortir grâce à une petite dent, placée entre les narines et le becs et qui disparaîtra au bout de quelques jours. Il faut plus d’une journée aux juvéniles pour finalement émerger complètement de l’œuf. Quand ils émergent, ils ont encore un sac vitellin assez important. Ils absorberont complètement cette réserve en quelques heures ou quelques jours. Avant l’absorption complète, les juvéniles n’accepteront aucune nourriture.

Les juvéniles doivent être transportés dans un petit terrarium, aménagé avec une lampe chauffante (+uvb), de la mousse humide, de l’eau et de la nourriture.

Les juvéniles tortues boîtes, sont fragiles et maladroits à cause de leur sac vitellin. Prenez garde à ce que le substrat du terrarium, ne soit pas trop abrasif, pour ne pas risquer de déchirer le sac. Nous conseillons d’utiliser quelques jours, du papier absorbant humide jusqu’à l’absorption complète. Nous conseillons également, de maintenir une chaleur constante dans le terra, les premières semaines de vie.

Si vous les maintenez en extérieur, souvenez vous des prédateurs, qui peuvent se présenter, sous de multiples formes.

Distribuer soi même des UV, lampe, etc… peut être un excellent allié, pour leur développement. Mais peut devenir un adversaire redoutable et rapidement beaucoup trop irradier un espace inadapté.